Corrigez-moi si je me trompe !

Regarder à la loupeJe ne sais pas vous, mais moi, un texte qui me plaît, lorsqu’il contient des fautes d’orthographe (ou pire : de grammaire ou de conjugaison), cela me désole.

Si le texte ne me plaît pas, je m’en fiche un peu… À la limite, je vais en rire. Mais un texte qui m’accroche, que j’ai plaisir à lire et dont j’ai du mal à me détacher, c’est autre chose.

C’est un bel objet… avec de petits défauts. Un bel objet qui mérite qu’on prenne soin de lui.

S’il a été publié par un éditeur, j’ai du mal à penser que ce dernier fait son travail sérieusement. Défendre un texte, le propulser sur la scène littéraire et médiatique, cela commence à mon sens par une attention de tous les instants. Et à tous les détails.

On ne publie pas un texte sans l’avoir fait corriger.

Qu’il reste des coquilles, éventuellement, cela peut se comprendre… Mais il y a des fautes qui vous disent clairement qu’aucun œil de correcteur humain ne s’est posé dessus : elles sont bien trop grosses pour avoir pu lui échapper !

Dans ce cas, je prends contact avec l’éditeur pour lui proposer mes services. En lui listant quelques-unes des erreurs que j’ai relevées. Ma proposition est rarement bien accueillie, je dois le dire, ce qui est plutôt décevant de la part d’un éditeur.

J’apprécie particulièrement quand on me répond que « si, si, pourtant, le texte a été corrigé par un professionnel ». Comme si le fait de me prendre pour une imbécile qui ne connaît rien à son métier pouvait améliorer la réputation d’un éditeur douteux 🙂

S’il s’agit d’un auteur indépendant qui se publie lui-même, je prends aussi contact avec lui. Et parce que je sais la somme de travail que représente la publication de son propre livre et la faiblesse des revenus que l’on en tire en général, je propose de le corriger pour une somme modique.

Lorsque j’ai vraiment aimé le texte, je propose même de le faire gratuitement.

Eh bien, même dans ce cas-là, ma proposition n’est pas toujours bien accueillie. Ce que je peux comprendre ! Un livre que l’on a publié soi-même, c’est comme un enfant que l’on a élevé : on n’aime pas s’entendre dire qu’il a des défauts…

Mais quand ma proposition est acceptée, en général, c’est le début d’une longue histoire… et il y en a une qui vient de démarrer 🙂