Très chère enfance…

Petite-fille demande récit de vie

Mon livre Devenir biographe a été préfacé par un de mes professeurs de collège, lui-même écrivain et auteur d’une biographie éditée l’année de mes douze ans et régulièrement rééditée depuis.

Reprendre contact avec lui, trente ans après avoir été son élève, a été une expérience étonnante

Réflexe du XXIe siècle oblige, je l’ai bien sûr cherché sur Internet… et trouvé sans problème puisqu’il possède un site web présentant ses nombreuses publications. Il n’y avait plus qu’à lui envoyer un mail.

C’est là que les choses se sont corsées…

Instinctivement, et sans même m’en rendre compte au départ, j’ai tout de suite repris ma posture d’élève. C’est en relisant mon message (je n’envoie jamais de mail sans l’avoir relu au préalable ; déformation professionnelle :-)) que j’ai réalisé la chose.

Les mots, la façon de m’adresser à lui… J’avais retrouvé des réflexes que je croyais oubliés depuis bien longtemps.

Ce voyage dans le passé m’a fait réfléchir à ce que peuvent ressentir les personnes âgées qui se replongent avec moi dans leurs souvenirs d’enfance.

C’est une époque si lointaine… et tellement vivante !

Dans trente ou quarante ans de plus, certes, je ne pourrai plus communiquer avec mon professeur. L’expérience sera donc différente. Mais jusqu’à quel point porterai-je en moi la trace de ces années-là ?

Ce doit être vertigineux de se pencher sur une histoire de quatre-vingts ans. Je comprends mieux, du coup, les réticences de certaines personnes… et apprécie d’autant plus le courage de ceux qui osent.

Car c’est bien du courage qu’il faut pour passer outre ses appréhensions et se plonger dans sa propre histoire comme dans un fleuve inconnu.

À moins qu’il ne faille tout simplement beaucoup d’amour pour ses proches ?

10 réflexions au sujet de « Très chère enfance… »

  1. Bonjour Florence,

    Belle découverte que ce blog qui chatouille agréablement ma fibre littéraire.

    Nos réactions, nos comportements d’enfant sont encrés en nous à jamais je pense. Notre vécu depuis la naissance et même avant est l’essence même de notre personnalité, de ce que nous sommes.

    Plonger dans son histoire donne un peut le vertige mais est nécessaire à la compréhension de notre parcours de vie.

    Au plaisir Florence, je vais revenir,

    Hélène

    1. Bonjour Hélène,

      Merci pour ce premier commentaire et bienvenue ici !
      Prends le temps de flâner dans les articles précédents ; j’espère qu’ils te chatouilleront agréablement 🙂
      Au plaisir de te lire

      Florence

  2. Bonjour Florence,
    J’y pense souvent, moi aussi à l’importance de nos années d’enfance, et j’avoue que ça me donne même souvent le vertige de comprendre à quel point elles nous forment pour toute la suite! Et c’est en regardant mes propres enfants, qui vivent cette période si importante sous mes yeux, que j’en prends encore plus conscience…D’ailleurs,arrivée à ce point-là, je débranche, sinon ça me tétaniserais presque face aux décisions et aux comportements que je prends pour et avec eux!
    A bientôt!
    Mireille

    1. Bonjour Mireille,

      Effectivement, en devenant parent, on voit les choses sous un angle nouveau… et parfois effrayant 🙂
      Il ne reste plus qu’à faire de son mieux… Être conscient des conséquences de ses actes et de ses propres limites est, me semble-t-il, un bon début. Après, une relation se construit de toute façon à deux et nous ne maîtrisons pas tout. D’autant moins que nos enfant doivent aussi se frotter eux-mêmes au reste du monde… qui n’est pas, lui non plus, sans effet sur eux !

      Florence

  3. Chère Florence,
    Je viens de relire la préface de ton livre et remarque avec étonnement (alors que je l’ai déjà lue) le nom de ton professeur. Ce qui est aberrant c’est que moi aussi j’ai connu un professeur de collège qui portait le même nom. Bien sûr, ce n’était pas à la même période (tu es plus jeune que moi) et sans doute pas dans la même zone géographique, mais je me souviens très bien de lui. Ses élèves l’adoraient et il me semble bien qu’à l’époque il écrivait.
    Du coup, tu me donnes envie d’aller sur Internet pour en savoir plus sur lui !
    Bises
    Patricia

    1. Bonjour Patricia,

      En fait, il n’est pas impossible que nous ayons eu le même prof…
      Quand je l’ai eu, il devait enseigner depuis une dizaine d’années… et ce n’était pas du tout dans ma région actuelle, mais dans le Berry 🙂
      Mais tu sauras vite à quoi t’en tenir 😉

      Florence

  4. Bonsoir Florence,

    Encore un message qui nous plonge dans nos propres souvenirs.
    Cela fait quelques mois que je « t’ai découverte » et c’est un plaisir de te lire.

    Me lançant également dans le beau métier de biographe, l’émotion des personnes qui se livrent est effectivement très souvent palpable et comme tu dis, cela nécessite du courage.
    Mais il en résulte un tel hommage à la vie.

    A bientôt.
    Florence

    1. Bonsoir Florence,

      Bienvenue ici et merci pour ce premier commentaire.
      Je suis ravie que tu prennes plaisir à me lire. C’est ce qui me permet de garder la motivation d’écrire, année après année : savoir que j’ai des lecteurs fidèles… et plein d’autres à rencontrer 🙂
      À bientôt

      Florence

    1. Bonjour Anthony,

      Bienvenue ici et merci pour ce premier commentaire…
      N’hésitez pas à visiter 🙂

      Florence

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