Un sac

Il y a longtemps que je n’ai pas partagé un coup de cœur de lecture. Et si en 2016, je chroniquais un nouveau livre chaque mois ? Qu’est-ce que vous en dites ? Allez, c’est parti pour janvier !

Ce mois-ci, je vais donc vous parler de Un sac, de Solène Bakowsky. Ce livre a reçu le prix spécial du jury d’Amazon au mois d’octobre dernier, lors de la remise du prix de l’autoédition 2015.

Ce prix spécial n’était pas prévu à l’origine, mais Un sac avait tellement bousculé le jury qu’il a été ajouté aux prix prévus initialement. Un prix spécial… pas sans raison, croyez-moi !

Quatrième de couverture

En pleine nuit, une femme attend face au Panthéon, seule, un petit sac dans ses bras frêles qu’elle serre comme un étau. Cette femme, c’est Anna-Marie Caravelle, l’abominable, l’Affreuse Rouquine, la marginale.
Lorsque, vingt-quatre ans plus tôt, Monique Bonneuil décide de prendre en charge, en secret, à l’insu du reste du monde, l’éducation de la petite Anna-Marie, fille d’un suicidé et d’une folle à lier, elle n’imagine pas encore le monstre qu’elle abrite sous son toit et que, lentement, elle fabrique. La petite fille, poussée par ses démons, hantée par son histoire, incapable de distance, tue, un peu, beaucoup. Elle sacrifie, règle ses comptes, simplement.
Mais que fait-elle là, cette jeune femme agenouillée en plein Paris, au beau milieu de la nuit ? Et que contient ce mystérieux sac qui semble avoir tant d’importance ?
Voici l’histoire d’Anna-Marie Caravelle.

Avec cette question, obsédante : oserez-vous regarder dans le sac ?

Dès la lecture du texte de présentation, on est prévenu : cette histoire que l’on va lire n’a rien du roman à l’eau de rose. C’est l’histoire d’une enfant, puis d’une adolescente, d’une jeune fille et d’une jeune femme malmenées par la vie. Jusqu’à en devenir un monstre. Mais de ces monstres auxquels on ne peut pas ne pas s’attacher. De ces monstres qui sont en fait les plus grandes des victimes.

L’écriture est époustouflante. Prenante. Une fois la lecture commencée, j’ai eu du mal à m’en extraire. Retenez bien le nom de Solène Bakowsky : vous le reverrez certainement.

Évidemment, c’est noir. Évidemment, c’est glauque. Évidemment, ça bouscule, ça interroge, ça laisse le lecteur un peu sanguinolent sur le fil du rasoir… mais qu’est-ce que c’est bien fait !
C’est fort comme un expresso bien serré ou une Imperial Stout qui a vieilli en fût de vin de Porto (oui, j’aime la bonne bière ^^) qui, après le choc de la première gorgée, vous laissent un sacré goût de revenez-y.

Alors si vous aimez être surpris, accessoirement vous prendre une baffe dans la figure, et découvrir des pépites, lisez ce livre !

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