Professionnel, l’écrivain public ?

Nécessité de formation
Parfois, je me dis qu’il faudrait vraiment que la réussite à un examen de passage soit nécessaire pour pouvoir se dire écrivain public et s’installer…

Pour preuve, un mail que j’ai reçu récemment, d’un « écrivain public » (c’est tout à fait volontairement que je mets des guillemets) nouvellement formé qui m’adressait une candidature spontanée pour travailler avec moi afin de gagner en expérience.

Je passe sur le fait que le brave homme habite à 700 km de chez moi : après tout, s’il est prêt à faire l’aller-retour pour me rencontrer (il sollicitait un entretien), pourquoi pas ? C’est lui que cela regarde…

Une phrase de son message m’a tout de même fait tiquer : celle dans laquelle il me disait qu’il venait de suivre une formation d’un an avec le CNED. Or il se trouve que je connais cette formation et s’il est possible de l’étaler sur une année entière, elle ne nécessite pas une année de travail, loin s’en faut.

Mais ce qui m’a achevée, c’est la lecture de son CV

Qu’il ait commencé sa vie professionnelle comme chirurgien-dentiste était étonnant, mais intéressant. A priori, cet homme-là ne s’était donc pas orienté vers le métier d’écrivain public par hasard : on ne fait pas un tel virage sans raison profonde.

Non, là où le bât blesse, c’est que la première des compétences qu’il met en avant concerne l’utilisation du traitement de texte… alors que la présentation de son CV montre clairement qu’il n’en a pas les bases. Par exemple, n’importe quel utilisateur un peu averti sait qu’on ne peut pas aligner correctement des mots à l’aide de dizaines d’espaces.

Quant à la typographie… Avec raison, elle était absente de la liste de ses compétences !

Bref, j’ai répondu que je ne pouvais rien pour lui et qu’en attendant de trouver un professionnel disponible pour l’accueillir, je lui suggérais d’approfondir ses connaissances dans ces deux domaines 🙂

Le problème, c’est que rien ne l’y oblige

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4 réflexions au sujet de « Professionnel, l’écrivain public ? »

  1. Bonjour,
    puisque vous demandez à juste titre de réagir à vos articles, je réagis.

    J’apprécie un grand nombre de vos articles, mais celui-là me laisse perplexe !
    Ces jugements sans appel me mettent toujours mal à l’aise.

    Ne pourrait-on pas regarder d’abord ce qui est positif chez les autres, car il y en a toujours ?

    Qu’en pensez-vous ?

    Patrick
    patrick Articles récents..Raconter la vie … un site vous donne la parole !My Profile

    1. Bonsoir Patrick,

      J’écris rarement des articles de ce genre ; je comprends donc que celui-ci vous mette mal à l’aise.

      Cela dit, si cet homme est manifestement de bonne volonté, je ne pense pas que ce soit suffisant pour être un bon professionnel. Et c’est cela qui m’agace, voire m’énerve. Il ne vous aura pas échappé, au gré de visites sur le net, que de nombreux sites d’écrivains publics sont constellés de fautes d’orthographe ou mal rédigés. Or il y a des gens (et pas forcément fortunés) qui les payent pour des services… qui seront de mauvaise qualité.

      Le respect du client implique que l’on fournisse le meilleur travail possible. Je sais que mon niveau d’exigence est élevé (j’ai tendance à être pointilleuse, et si c’est indispensable en correction, cela peut devenir un défaut par ailleurs !) mais lorsque les bases sont à ce point mal maîtrisées, il n’est plus question d’exigence. Juste d’un manque de compétences. Dans ce cas, quitte à être mal comprise, je préfère être honnête.

      Florence

  2. Patrick,
    Je comprends parfaitement l’attitude de Florence.
    A sa place, j’aurais réagi de la même façon.
    Il ne faut pas non plus donner des illusions à des gens qui veulent se lancer dans cette profession qui est très exigeante.
    L’expérience s’acquiert sur des fondements solides. Cette personne ne semblait pas en avoir. Il est donc plus sage de lui conseiller de commencer par le commencement…
    Bien à vous,
    Angélique

    1. Bonsoir Angélique,

      Merci pour votre intervention 🙂
      Comme je le disais dans ma réponse à Patrick, je comprends que mon article puisse mettre mal à l’aise. D’autant plus qu’il n’est jamais de bon ton de remettre en cause le travail de collègues… Sauf qu’avec un tel manque au niveau des bases, il est difficile de se dire qu’on a affaire à un professionnel.
      Le politiquement correct a ses limites 🙂

      Florence

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