Profanes

Profanes, de Jeanne Benameur

C’est grâce à Gaëlle, du blog En aparté, que j’ai découvert ce livre de Jeanne Benameur. Gaëlle, je te remercie de ce cadeau : il est absolument fabuleux !

Il faut dire que le sujet avait tout pour me plaire…

Octave Lassalle, le héros du livre, est un ancien chirurgien de 90 ans qui vit seul dans sa grande maison. Il se sent décliner et s’organise pour que la fin de sa vie se passe au mieux. Chez lui.

Pour cela, il embauche quatre personnes : une équipe pour l’assister, comme lorsqu’il exerçait.

Chacune de ces quatre lui tiendra compagnie à un moment différent de la journée ou de la nuit.  Chacune aura sa clé de la maison et sa chambre pour y dormir si elle en ressent le besoin.

Chacune a son rôle aussi, ses tâches à accomplir. Et chacune a ses blessures, qui vont guérir peu à peu au contact des autres.

Au fil du temps, les quatre vont apprendre à se connaître. Des relations vont se nouer et c’est ensemble qu’ils vont faire front autour du Dr Lassalle pour apaiser la morsure de la mort accidentelle de sa fille Claire et du départ de sa femme Anna.

C’est une histoire tout en nuances, en touches impressionnistes subtilement colorées. Elle oscille entre la cruauté de la mémoire (comparée par l’auteur à une hyène) et la douceur des émotions partagées.

Alors, même si certains partis pris de ponctuation ont gêné la correctrice que je suis, Profanes a été un grand moment de lecture, qui m’a permis de ne pas voir passer quatre d’heures d’attente en gare de Paris-Austerlitz !