Bas, bat ou bât ?

interrogation

C’est une lecture récente qui m’a donné l’idée de cet article. La lecture d’un blog.

Vous l’aurez forcément remarqué si vous vous intéressez à la chose : le web est une réserve inépuisable de fautes. D’orthographe, de grammaire, de conjugaison, de syntaxe… C’est donc un merveilleux terrain de jeu pour qui souhaite exercer son œil à les repérer !

Il était écrit : le bas blesse. Or l’orthographe exacte est : le bât blesse.

En effet, le bas peut être, au choix, ce qui se trouve à l’opposé du haut, ce qui est grave (loin des aigus), ou ce qui couvre les jambes. Alors que le bât est cette espèce de selle que l’on place sur le dos d’une bête de somme (le fameux âne bâté) pour la charger.

À votre avis, lequel des deux risque le plus de blesser ? Le bât, bien sûr.

Mais là où cet article devient intéressant, c’est qu’à vérifier ces homonymes dans le dictionnaire (je le fais toujours : il n’est pas question pour moi de publier des inexactitudes), je découvre qu’il existe une autre orthographe : le bat.

Il s’agit alors de l’extrémité de la queue d’un poisson ou, plus rarement, de ce qui bat : le bat de l’aile d’un oiseau.

Car, bien sûr, il ne faut pas oublier les formes du verbe battre :
je bats, tu bats, il bat 🙂

6 réflexions au sujet de « Bas, bat ou bât ? »

  1. Bonjour,

    Merci pour toutes ces précisions. La langue française regorge de ressources inépuisables. Et quand on ose y plonger son regard on y découvre avec intérêt l’origine de toute chose.

    1. Bonjour Angélique,

      Merci pour ce commentaire. Inépuisable, c’est vraiment le mot !
      C’est sans doute l’une des raisons qui font que nous aimons tant jouer avec 🙂

      Florence

  2. Vous êtes vous bien assurée qu’il ne s’agissait ni du témoignage d’une vieille dame qui souffrait de ces horribles bas de contention ni d’un homme grenouille aux prises avec Moby Dick ?

    Malgré mon nom, je puis vous affirmer qu’à ce jour aucun bât ne m’a encore blessée ce que je ne dirai pas d’une forme de bas sans porte-jarretelles qui trop serré qui m’incommode et vous gâche les soirées les plus prometteuses.

    🙂

    La langue française une mine de plaisirs

    1. Bonjour Ann,

      Eh non, ce n’était pas une vieille dame qui écrivait, plutôt un jeune homme 🙂
      Bah, me direz-vous, quelle importance ? Il fut une époque où les hommes aussi portaient des bas !

      Florence

  3. Merci Florence pour ce petit rappel orthographique toujours utile par les temps qui courent.
    Patricia

    1. Avec plaisir, Patricia. Dans ce domaine, ce ne sont pas les besoins qui manquent, effectivement.
      Et pour nous, c’est un peu le b.a.-ba du métier 😉

      Florence

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