Archives de catégorie : Tranches de vie

Un 17 février, en 2011

En deuil
Je crois que je n’ai jamais aimé le mois de février. C’est le mois de tous les espoirs déçus. Les jours commencent à rallonger, alors on se prend à rêver de printemps et de fleurs qui éclosent. Mais c’est un mois où les coups de froid sont aussi fréquents qu’incisifs.

L’hiver se rappelle alors à notre bon souvenir.

Continuer la lecture de Un 17 février, en 2011

Je ne sais pas par où commencer…

À la gare
Elle a soixante-neuf ans, habite un village à quelques kilomètres de chez moi, et je la croise régulièrement. Souvent, elle me parle de sa famille.

Comme toutes les grands-mères, elle a le vertige à la simple évocation de sa jeunesse. Pas parce qu’elle lui paraît si loin dans le passé… mais parce qu’elle est tellement différente de celle de ses petits-enfants !

Continuer la lecture de Je ne sais pas par où commencer…

Tourne, jolie robe, tourne !

Petite fille qui danse
Comme souvent à cette époque (c’était pendant la Seconde guerre mondiale) elle a commencé l’école à cinq ans. Et tout de suite, elle a été pensionnaire.

La ferme dans laquelle elle habitait avec toute sa famille (parents, frères, sœurs, grands-parents, tantes) était en effet trop éloignée du bourg pour qu’elle puisse faire le trajet à pied tous les jours.

Continuer la lecture de Tourne, jolie robe, tourne !

Lisez vous-même !

Atelier travail du bois
Lors de notre première séance, il m’avait accueillie armé d’une liasse de feuilles, toutes recouvertes de son écriture légèrement penchée vers la droite. Ensuite, il m’avait amenée dans son antre, au sous-sol : l’atelier où il s’appliquait à restaurer des meubles anciens.

Le lieu n’était pas vraiment confortable : nous y étions assis sur des tabourets, installés sur une table minuscule, avec pour seul chauffage un appareil radiant fixé sur une bouteille de gaz. Mais nous y avions une jolie vue sur le lac qui se trouvait en contrebas de son terrain. Et surtout : ce lieu se trouvait loin des oreilles de sa femme.

Continuer la lecture de Lisez vous-même !

J’ai l’impression de l’entendre parler !

vieillesse sereineJ’écris toujours les histoires de vie que je rédige à la première personne du singulier. Ce fameux « je » qu’on utilise le plus souvent sans y penser, mais qui a parfois bien du mal à sortir.

En l’occurrence, je n’ai jamais ce problème puisque le « je » que j’écris n’est pas le mien. Il me touche donc peu. Mais la difficulté est ailleurs, puisqu’il s’agit de restituer la personnalité du véritable auteur de l’histoire, à savoir la personne qui me raconte sa vie.

Continuer la lecture de J’ai l’impression de l’entendre parler !