5 bonnes raisons de ne pas devenir écrivain public

Questionnement

Vous aimez écrire ; vous le faites d’ailleurs depuis longtemps et avec facilité. Alors pourquoi ne pas devenir écrivain public biographe ? Parce qu’il ne suffit pas, comme je le disais ici, de savoir écrire pour exercer ce métier. Mais aussi parce que certaines choses sont complètement rédhibitoires.

1. Il vous faut un emploi du temps régulier
Si vous ne concevez le travail que comme quelque chose d’immuable, qui ne déborde pas des plages horaires traditionnelles (8 h-12 h, 14 h-18 h) alors il vaut mieux passer à autre chose. À moins que vous ne décrochiez l’un des très rares postes d’écrivain public salarié, il y a fort à parier que votre emploi du temps ne soit extrêmement variable.

2. Vous avez besoin de travailler en équipe
S’il vous faut l’émulation du groupe ou les discussions entre collègues à chaque pause café pour être efficace, passez également votre chemin. L’écrivain public biographe est un travailleur solitaire. S’il passe forcément du temps à discuter avec ses clients, c’est pour être sûr de cerner correctement leurs demandes. Mais son travail de rédaction ne se fera que dans le secret de son atelier ou de son bureau. Son antre personnel et intime !

3. Changer d’univers vous déstabilise
Les personnes qui font appel à un écrivain public biographe sont très diverses. Leurs demandes ne sont pas moins originales. À chaque nouvelle mission, il faut donc s’imprégner d’un nouvel univers. Parfois très éloigné du sien propre. Sans juger et sans se laisser dévorer. Si vous avez tendance à faire vôtres tous les malheurs qui vous sont confiés, vous ne résisterez sans doute pas longtemps à cette accumulation.

4. Écouter les autres vous ennuie
Avant d’écrire, il faut écouter. Parfois longtemps, toujours avec des digressions : à l’oral, on synthétise rarement ; lors d’un récit de vie pas du tout ! Il faut aimer les histoires, éprouver un minimum d’empathie. Si ce n’est pas le cas, vous vous ennuyez. Et vous allez détester ce métier !

5. Votre ordinateur n’en fait qu’à sa tête
S’il est un outil indispensable dans la vie de l’écrivain public biographe d’aujourd’hui, c’est bien l’ordinateur. Nous passons tous des heures en tête-à-tête avec lui. Alors il faut l’apprivoiser un minimum : savoir installer les programmes nécessaires à son activité, organiser ses données, gérer ses sauvegardes… Ce n’est pas à votre ordinateur de contrôler vos informations, mais à vous-même.

Aucun de ces points ne vous concerne ? Alors, vous êtes sur la bonne voie ! Mais peut-être avez-vous d’autres bonnes raisons de ne pas vous lancer dans l’aventure ?

4 réflexions au sujet de « 5 bonnes raisons de ne pas devenir écrivain public »

  1. A cela, ajoutons la sécurité financière. Si vous en avez besoin pour bien vivre… ne devenez pas écrivain public ! C’est un métier où les montagnes russes budgétaires sont une réalité.

    1. Vous évoquez en fait plusieurs choses : l’absence de sécurité financière (liée au fait que, comme la plupart des travailleurs indépendants, un écrivain public a rarement des revenus réguliers), les montagnes russes budgétaires (d’un mois à l’autre, le chiffre d’affaires généré peut être très variable) et le fait que pour arriver à vivre vraiment de ce métier, il faut en général l’exercer plusieurs années.
      Une seule certitude : on ne devient pas écrivain public par attrait pour l’argent 🙂

  2. Ecrire, écrire, écrire, la nuit ou le jour, ton histoire, notre histoire, l’histoire d’un chat, que sais-je ? mais laisser derrière soi le sillon de sa plume et l’écume des jours….
    je n’ai pas d’autre envie que celle d’écrire.
    Mitch.

    1. Une envie bien légitime et que je vous engage à satisfaire : écrire pour soi est également source de très grandes satisfactions 🙂

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