Une histoire de fréquence

Sentir les gens
Il a gardé ses habitudes de petit garçon né pendant la guerre et n’écrit qu’au crayon de papier (ou plutôt au crayon de bois) sur de petits cahiers de brouillon. Persuadé en même temps de ne pas avoir grand-chose à dire… et pourtant d’avoir eu une vie suffisamment remplie pour qu’elle mérite d’être couchée sur le papier.

Quand j’arrive, nous prenons le café, et il a toujours quelque chose à me raconter. Une action qu’il vient de mener avec des amis pour la défense des petits paysans, une acquisition qu’il vient de faire pour l’une ou l’autre de ses collections, les dernières nouvelles du village (ou plutôt du hameau).

Il dit qu’il est timide, mais tout son parcours prouve le contraire. À moins que ce ne soit une caractéristique des personnes timides d’oser interpeler un député à tout juste dix-neuf ans !

Sa vie a la richesse d’un parcours en dents de scie, avec de nouvelles idées à foison, des expériences toutes plus originales les unes que les autres et une conscience politique (au sens le plus noble du terme) des plus affûtées.

Alors quand je me rends chez lui, je sais que je vais apprendre des tas de choses et que nos discussions vont nous mener sur des chemins proches de l’intime.

Parce qu’il y a quelque chose de l’ordre du familier entre nous. Comme si nous étions faits pour nous rencontrer un jour ou l’autre. Nos parcours semblent tellement faits pour se croiser ! D’ailleurs, au fil du temps et des rencontres, nous nous trouverons plus d’une connaissance commune.

Je le disais récemment dans un article : vos clients ne vous choisissent pas par hasard. Lui me l’a avoué sans ambages :

– Vous n’êtes pas la biographe la plus proche de chez moi, mais j’ai regardé un peu ce que vous faisiez et j’ai senti que ça collerait avec vous. J’ai besoin de « sentir » les gens !

Une histoire de longueur d’ondes, ou de fréquence… Pour un peu, la physique cantique s’inviterait aussi dans nos entretiens 🙂

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2 réflexions au sujet de « Une histoire de fréquence »

    1. Bonjour Jean-Philippe,

      Eh oui, une tranche de plus. Ça s’empile, ça s’empile 🙂

      Florence

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