Une femme… un jour ?

Libre de choisir
C’est de saison : pendant cette fin de semaine, les media nous ont rebattu les oreilles avec la journée de la femme. Le 8 mars par-ci, le 8 mars par-là… Tous les prétextes étaient bons pour « mettre les femmes à l’honneur ».

Personnellement, qu’on mette les femmes à l’honneur un jour dans l’année, je trouve cela en même temps risible et désespérant.

Risible parce que se préoccuper de la moitié de l’humanité un seul jour par an, cela a tout d’une vaste plaisanterie. Et désespérant parce que le simple fait qu’on ait un jour ressenti le besoin d’organiser cette journée montre l’étendue des dégâts.

J’ai pour ma part tendance à penser que la femme est un homme comme les autres et que son sexe ne devrait intervenir dans aucune sphère de sa vie, hormis la plus intime. Pour le reste, ce sont la personnalité et les qualités d’un individu qui font de lui ce qu’il est et qui vont lui donner envie et lui permettre d’occuper une place dans la société plutôt qu’une autre.

Certaines de ces qualités se retrouvent sans doute plus souvent chez les femmes. Et d’autres chez les hommes. Mais ce n’est pas une raison pour s’enfermer. La curiosité n’est pas qu’un vilain défaut, loin de là ! Elle est aussi un moteur puissant pour élargir le champ de ses expériences.

Mais tout le monde n’est pas curieux.

Tout le problème est donc de permettre à ceux (celles) qui en ont besoin de rester à l’intérieur du cadre, tout en laissant le plus de portes ouvertes pour que ceux (celles) qui veulent en sortir puissent le faire. Pas si simple !

En tout cas, si je suis devenue écrivain public biographe, ce n’est certainement pas parce que c’est une profession à majorité féminine, mais bien parce qu’elle correspondait parfaitement à ce que j’étais et à ce que je souhaitais faire à ce moment de ma vie.

Plus jeune, c’est avec tout autant de confiance et de certitude que j’avais choisi une filière scientifique. Alors plus que par une journée de la femme, c’est par une journée de la liberté de choix que je me sentirais concernée.

Mais je n’oublie pas qu’ailleurs, dans de nombreuses parties du monde, être une femme peut s’apparenter à une malédiction. Alors pour elles, oui, peut-être cette journée a-t-elle un sens…

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