« Je veux raconter mon monde »

Schizophrénie

Mademoiselle K. souffre de schizophrénie depuis douze ans. Sa famille accepte mal sa maladie et il lui est impossible d’en parler avec ses proches.

— Tu sais bien qu’il faut te faire soigner ! lui dit-on simplement.

Mais Mademoiselle K.  ressent un besoin vital d’expliquer ce qui lui arrive. De raconter le monde parallèle dans lequel elle évolue pendant ses crises. Elle ne veut pas perdre le contact avec ceux qu’elle aime.

— L’écrit les dérangera peut-être moins que la parole ? Et puis, comme ça, ils pourront me lire à leur rythme, quand ils s’en sentiront capables.

L’exercice est périlleux pour nous deux.

Je dois en effet trouver le moyen d’entrer dans ce monde qui n’appartient qu’à elle, qui lui semble tout aussi réel – voire plus ! – que l’autre. Sans m’y perdre. En restituant toutes les facettes de son vécu.

Pour elle, le risque est que l’évocation de ses anciennes crises n’en génère de nouvelles pendant nos entretiens. Ou ne la déstabilise un peu plus…

Le défi est de taille, mais nous avons décidé de le relever. Ensemble. Parce que nous sommes toutes les deux persuadées que le jeu en vaut la chandelle !

4 réflexions au sujet de « « Je veux raconter mon monde » »

    1. Bonjour Jean-Philippe,

      Bien sûr que c’est une histoire vraie ! Pourquoi est-ce que j’irais inventer un truc pareil ?
      Pour tout dire, il y a plus d’un an que le voyage a commencé. Nous avançons lentement, mais sûrement…
      Avant de la rencontrer, je n’aurais jamais imaginé une demande de cette sorte et c’est clairement celle qui m’a émue le plus.
      Bonne journée sous la neige 🙂

      Florence

  1. Bonjour Florence,

    Ce doit être pour toi une difficile mais superbe expérience. Ta cliente aura t-elle l’intention de soumettre son ouvrage à un ou des éditeurs potentiels ? Car ce genre de témoignage devrait intéresser non seulement le grand public (moi la première), mais également les professionnels du monde médical.
    Si tu as besoin de pistes, fais-moi signe…
    Bonne journée.
    Patricia

    1. Bonjour Patricia,

      Nous n’en sommes pas encore à parler (ou non) d’édition. Comme je le disais dans ma réponse à Jean-Philippe, nous avançons lentement.
      Il ne faut jamais forcer la mémoire. Ici, la maladie est une contrainte supplémentaire à prendre en compte.
      Cela dit, je ne manquerai pas de te tenir au courant des suites !
      Bonne journée

      Florence

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