Devenir biographe, le pourquoi du comment

le pourquoi du comment

Vous le savez, c’est pour répondre le plus complètement possible aux questions qui me sont posées sur le métier que j’ai écrit Devenir biographe.

Ces questions portent le plus souvent sur le « comment ». Mais vous êtes-vous aussi demandé pourquoi ?

C’est lors d’une conversation téléphonique récente avec une personne intéressée par ce métier que j’ai pris conscience de la rareté de ce questionnement.

La personne en question (qui se reconnaîtra sans doute à la lecture de cet article 😉 ) avait manifestement préparé sérieusement notre entretien. Rien d’étonnant à cela lorsqu’on sait qu’elle a un passé dans le journalisme et une formation en sociologie !

Néanmoins, sa première question m’a surprise. Et ce qui m’a étonnée le plus, c’est cette surprise elle-même. Car sa première question a simplement été : « pourquoi avez-vous choisi d’exercer ce métier ? »

Question fondamentale, bien sûr ! Question qu’il est indispensable de se poser. Mais question qu’aucun autre candidat avant elle ne m’avait posée de manière aussi directe.

On me demande souvent comment je suis devenue écrivain public biographe. On me pose de multiples questions pratiques : sur l’installation, la formation, la prospection, la relation avec les clients… On m’interroge parfois sur ce qui m’a poussée à prendre cette direction.

Mais de pourquoi, pas du tout ! Et pourtant…

Pourtant, si la raison n’est pas profonde et clairement liée à votre façon d’être (au monde et à ceux qui vous entourent, dont vous allez mettre en mots les désirs, les récits et les demandes) vous ne serez pas heureux dans ce métier. C’est une certitude.

Comme toutes les professions, celle qui consiste à rédiger pour autrui ne peut vous rendre heureux ou heureuse que si elle vous correspond vraiment, que si elle répond à vos attentes les plus intimes.

La question du pourquoi est donc bel et bien la première à se poser.

En ce qui me concerne, cette raison est simple. J’aime écrire (je le fais depuis toujours ; en tout cas depuis que j’en suis capable), j’aime écouter les gens et j’aime rendre service. Je suis donc intrinsèquement biographe. C’est ma nature 🙂

Et vous, pourquoi voulez-vous devenir biographe ? Ou écrivain public ?

10 réflexions au sujet de « Devenir biographe, le pourquoi du comment »

    1. Bonjour Jean-Philippe,

      En effet, c’est la plus importante… Celle que les jeunes enfants posent sans arrêt !
      Et s’il suffisait de laisser parler l’enfant qui sommeille en chacun de nous pour prendre les bonnes décisions ?

      Florence

      1. En effet, tout le monde ne le veut pas forcément. Même pas souvent. Pourtant, qu’est-ce que cela fait du bien 🙂

  1. Bonjour Florence,

    Moi aussi, je me suis pas posé la question du « pourquoi » tant c’était une évidence pour moi.
    Comme toi, dès toute jeune, j’ai beaucoup lu (les livres étaient mes refuges) et j’ai beaucoup écrit : c’était mon mode d’expression alors que j’étais plutôt timide et réservée. J’ai même été, en 1ère, accusée par ma prof principale de français, de ne pas écrire moi-même mes dissertations tant celles-ci se trouvaient être, selon elle, en « décalage » avec l’adolescente que je donnais à voir. Pour moi, il n’y a eu rien de pire que cette non-reconnaissance.

    Au contact des autres, j’ai toujours été celle à qui l’on se confiait, celle qui était à l’écoute plutôt que dans la parole.

    Donc, assez tôt j’ai acquis une technicité, disons plutôt une facilité à composer avec les idées, avec les mots et comme par hasard, dans mon activité professionnelle, je n’ai fait qu’accompagner des dirigeants et j’ai toujours écrit à leur place !

    Je pense qu’il y a aussi un point que tu n’as pas abordé et qui doit être commun à pas mal de nos confrères et consoeurs : très tôt aussi, j’ai pu mesurer la valeur « thérapeutique » de l’écriture, du récit de son histoire et de son vécu. Donc, je pense que faire le choix d’écrire les biographies de personnes qui acceptent de nous confier leurs secrets, c’est aussi une façon de les aider à penser leurs mots (ou panser leurs maux) comme, sans doute, avons-nous dans notre histoire personnelle, été un temps amenés à le faire.

    Pour terminer, je voulais te dire que j’ai bien sûr lu ton livre et l’ai apprécié pour ta capacité de prendre ainsi du recul par rapport à ton métier et pour la facilité que tu as pour « décoder » ta pratique. A n’en pas douter celui-ci s’avèrera bien utile pour d’autres candidats à la profession.

    Patricia

    1. Bonjour Patricia,

      Merci pour ce commentaire, aussi riche que personnel.
      Tu as tout à fait raison de souligner la force de l’écriture. C’est certainement l’une des raisons qui font que nous l’aimons tant 😉
      Merci aussi pour ton appréciation de mon livre. Elle me touche d’autant plus que tu sais parfaitement de quoi tu parles !

      Florence

  2. Pour ma part cette question a pris forme sur une longue période et le pourquoi s’est posé de manière très naturelle. C’est en faisant le tri de ce que je voulais garder de mon premier métier que la réponse a été une évidence pour moi.Issue du monde associatif et de l’animation, j’avais la dynamique de la transmission et de l’écoute. Quant à l’écriture, elle a toujours croisé par ma route. A un carrefour, j’ai voulu me réorienter vers un métier qui alliait ces compétences: la biographie;
    Le sens à donner à toute action est primordial: c’est donc bien une question essentielle de savoir pourquoi on veut devenir biographe.
    valerie Jean Articles récents..biographe Valerie Jean Terra – écrivain biographie – récit de vie – 02 51 35 37 00My Profile

    1. Bonjour Valérie,

      Bienvenue sur mon blog et merci pour ce premier commentaire 🙂
      Transmission, écoute, écriture : c’est en effet un trio gagnant pour s’épanouir dans le métier de biographe. Des pierres qui balisent un beau chemin.
      Je vous souhaite de l’arpenter le plus longtemps possible 🙂

      Florence

    1. Bonjour Chloé,

      La réponse est claire, et exprimée tout aussi clairement dans mon livre : c’est non. En tout cas, si vous exercez en indépendant, vous ne pouvez pas espérer vivre que de la rédaction de biographies dès votre installation. Il faudra le temps de vous faire connaître et de vous faire une réputation. D’où la nécessité, au départ, de diversifier votre activité.

      Florence

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