Une semaine de possibles

Semaine de la langue française 2012

La Semaine de la langue française 2012 est terminée… comme si une seule minuscule semaine pouvait suffire à célébrer cette langue !

Le défi des blogueurs s’est achevé aussi. Un article chaque jeudi pendant dix semaines : pari tenu. Mais je n’allais pas vous quitter comme cela, sans un au revoir…

Celui-ci sera en forme de clin d’œil. De lien entre le thème de cette année (l’intime) et celui de l’année dernière : dix mots qui nous relient.

Aujourd’hui, ce sont donc vingt mots qui se rencontrent… et vous parlent.

« Je vais vous confier une histoire, me dit-il avec un regard complice. Celle d’un jeune homme qui vécut dans les années 1950, à la montagne…

Comme il était naturel à cette époque-là, il vivait avec ses parents, chez sa grand-mère.

Le grand-père n’était plus là : cet homme au caractère bien trempé avait rendu son âme à Dieu alors que le jeune homme était encore un nourrisson. Il avait été premier de cordée et ses nombreuses visites aux sommets alpins lui avaient donné la faculté de voir les choses autrement.

Avec plus de hauteur.

Et d’humilité.

Son foyer était le plus accueillant de la région pour les visiteurs. On le savait. Accessoirement, on en profitait.

Le vieil homme n’avait pas son pareil pour transformer en agapes le moindre repas. Dans toute la vallée, on louait en chœur son humanité.

Mais je perds le fil de mon histoire…

Le jeune homme dont je vous parlais au début avait donc grandi au sein d’une famille harmonieusement constituée. Il avait pu y développer son penchant pour l’écriture. Cette activité de tous les transports que l’on pratiquait si peu dans sa vallée.

Chaque jour, sa main courait sur le papier. Elle y dessinait le songe d’une autre vie, d’une autre Terre… Elle y inventait un mot alors inconnu : réseauter.

En exposant (si peu !) sa vie intime, il se reliait aux autres. À tous les autres.

Et c’est ce qu’il fait encore aujourd’hui, en travaillant avec vous. »

Être biographe, c’est se nourrir de ces mots, de ces histoires. C’est grandir en humanité.

Je ne vous remercierai jamais assez de rendre cela possible 🙂